Qu’est-ce que le design sprint ?
Cette méthode de travail agile a vu le jour en 2014 grâce à Jake Knapp et les spécialistes UX design de Google Ventures (le département Start-Up de Google). Le Design sprint est un processus d’innovation créatif qui a pour but de créer un produit ou un service en 5 jours et donc en 5 phases. Pour arriver à leurs fins, les équipes utilisent différentes méthodes qui regroupent des techniques d’idéation (processus de création et développement d’idées), de business model et de conception centrée sur l’utilisateur final.
Comment construire une équipe pour réussir son design sprint ?
Elle doit être composée de 4 à 7 personnes maximum, de services et métiers différents :
- Un (ou deux) décideur : Il est souvent représenté par le CEO ou le porteur du projet. C’est celui qui prend toujours la décision finale à chaque étape du design sprint. S’il ne peut pas être présent durant toute la durée du processus, il est possible de l’inclure uniquement aux étapes qui nécessitent une prise de décision.
- Le facilitateur (ou sprint master) : Il sera en quelque sorte l’animateur du design sprint, il sera responsable du bon fonctionnement et de l’encadrement des débats. Il faut donc que la personne en charge de ce rôle soit capable de diriger une réunion et n’ait pas de gêne pour interrompre le débat. De préférence, le facilitateur ne doit pas faire partie de l’entreprise qui participe au design sprint.
- Les designers : Ce sont sûrement les acteurs clés pour la réussite d’un atelier de design sprint. Ils sont au cœur du processus et seront les moteurs de la création, car ce sont eux qui auront le rôle de créer le prototype.
- Les ingénieurs : Ils apportent un regard technique au sprint mais ne sont pas là pour freiner la créativité : en effet, leur rôle est de stimuler la réflexion en apportant leur propre vision.
Tous les membres de l’équipe participent à l’ensemble des phases du design sprint. C’est la mise en commun de toutes ces différentes compétences qui assure le succès de la démarche.
Les 5 phases d’une semaine de design sprint
JOUR 1 : COMPRENDRE
C’est le moment de créer des groupes de travail et de se poser les bonnes questions. Il est important de commencer par décider d’un objectif à long terme. Il s’agit de la première question à se poser lors du design sprint. Il faut alors réfléchir à pourquoi débuter ce projet, à quelles conditions, où voulons nous qu’il aboutisse dans 6 mois, 1 an, 5 ans …
Après s’être posé les bonnes questions, il est temps d’imaginer les parcours utilisateurs :
Créez d’abord vos personas, c’est-à-dire des personnages fictifs qui représentent vos cibles. N’hésitez pas à être précis dans leur description afin d’imaginer toutes les possibilités de parcours client.
Inscrivez vos personas sur un tableau blanc et imaginez les parcours utilisateurs de chacun. Tant que tous les participants ne sont pas d’accord, il ne faut surtout pas hésiter à effacer et corriger le schéma.
JOUR 2 : ESQUISSER
Après une nuit reposante, chacun arrive avec le plein d’idées et d’inspirations en tête. Le matin, on passe en revue les idées de chacun, on les met en commun et on essaye de les améliorer un maximum.
Afin de les mettre en commun, le sprint master peut mettre en place un « lightning demo » : chaque participant vient avec une liste d’idée de produit ou de service et dispose de 3 minutes pour exposer ses idées aux autres et l’afficher sur le tableau blanc à l’aide d’un post-it.
L’après-midi, l’atelier sera individuel. Chaque participant se munit de feuilles A4 blanches sur lesquels ils dessinent en 4 étapes des croquis de leur vision.
- Première feuille: le participant rédige l’ensemble des notes qu’il imagine utiles afin de résoudre la problématique posée le lundi. Il peut s’inspirer de l’ensemble des informations exposées la veille et durant la matinée.
- Deuxième feuille, le participant expose les premières idées spontanées, celle qui lui viennent directement en tête.
- Troisième feuille, le participant s’essaye au « Crazy 8’s » : l’objectif est de dessiner huit variations d’une idée en 8 minutes. Il faut alors se poser la même question toutes les minutes : « Comment puis-je faire autrement ? ». N’oubliez pas de plier la feuille en 8 afin de délimiter rapidement les zones. Pour cette étape, le sprint master doit prendre soin de bien gérer le temps, les participants n’ont qu’une seule minute par schéma.
- Finalement, sur la dernière feuille A4, le participant prend le temps de dessiner proprement et clairement la solution qu’il a imaginée afin de répondre à la problématique. Il ajoute un titre accrocheur en haut de la feuille et laisse son croquis anonyme.
JOUR 3 : DECIDER
Le but de cette journée est de choisir les solutions les plus réalisables et qui ont le plus de chances d’aboutir sur une résolution à long terme. Durant toute la matinée, les participants critiquent toutes les solutions imaginées la veille et décident lesquelles ils veulent garder. Pour ce faire, le sprint master expose les croquis sur les murs de la salle. Il donne au préalable des gommettes aux participants qui se baladent en silence et votent pour les idées attrayantes. La gommette peut être positionnée sur un détail de la planche, ou pour la planche tout entière. Le groupe se réunit ensuite pour un « speed critique » de 3 minutes par planche. Les participants partagent leurs avis, mais les auteurs des planches ne doivent être révélés qu’en toute fin pour apporter les explications éventuelles. Enfin, les participants se munissent d’une plus grosse gommette et la positionne sur l’idée qu’ils préfèrent et le ou les décideurs votent pour l’idée qu’ils pensent être la meilleure.
L’après-midi, le groupe confectionne son story board en liant les parties gagnantes entre elles sur une planche.
En commençant par définir l’arrivée sur une application ou la découverte d’un produit, ils continuent ainsi de suite en utilisant des post-it afin de rendre flexible le story board.
Attention, pour que cette étape ne soit pas trop longue, les participants ne doivent pas ajouter de nouvelles idées, ne pas entrer dans les détails pour chaque étape et laisser au(x) décideur(s) la décision finale.
JOUR 4 : PROTOTYPER
L’équipe du design sprint va ici utiliser la technique du « fake it ». Effectivement, le prototype doit être créé en 7 heures, alors les participants ne créent que la façade du prototype. En revanche, il se doit d’avoir un aspect bien réaliste pour que les utilisateurs puissent se projeter.
Les étapes de prototypage :
1.Choisir ses outils :
- Projet digital : Powerpoint, Keynote, Sketch, CMS faciles d’utilisation (ex :Wix)
- Projet print : Power point, Indesign, word, keynote
- Un service : Rédaction d’un script
- Un objet : commencer avec un objet existant, créer un objet 3D, ou logiciel de modélisation 3D
2. Partager le travail :
- Création du design : 2 participants (ou plus)
- Rédaction : 1 participant
- Choix des illustrations, pictogrammes, photos… : 1 participant ou plus
- Assemblage : 1 participant
- Préparation du test utilisateurs et rédaction du déroulé des entretiens : 1 participant
3. Tester le produit :
La personne en charge de la préparation de test utilisateurs présente le produit, cela lui servira d’entraînement pour le lendemain. Le test doit se faire vers 15h00 pour avoir le temps de modifier le prototype en cas de problème.
JOUR 5 : TESTER
C’est le moment de faire tester son produit et d’interviewer des utilisateurs. Pendant toute la durée du test, l’ensemble de l’équipe, sauf l’interviewer, peut observer et noter les points négatifs et positifs pour avoir un complément aux retours des utilisateurs.
A la fin de la journée, les participants discutent sur l’avenir du projet et donne leur conclusion : Est-ce que le projet est viable ? Qu’est-ce qu’il faut encore développer ? Faut-il réorganiser un nouveau sprint ?
Dans quels cas cette méthode est-elle efficace ?
Le design sprint est une démarche qui répond à beaucoup de problématiques, mais dans certains cas, elle n’est pas la plus adaptée. Par exemple, si l’on veut prototyper entièrement une application, ou si l’on veut créer un parcours utilisateur complexe… Ce genre d’approche n’est pas abordable lors d’un design sprint.
En revanche, c’est une formidable méthode pour expérimenter et concevoir des projets d’innovation. Elle est très utile pour améliorer considérablement l’expérience utilisateur pour un projet digital et l’expérience client pour un projet de création de produit ou service.
Un autre avantage de cette méthode est qu’elle est applicable autant pour les grandes entreprises que les start-up. Les participants peuvent se pencher sur la transformation et l’évolution d’un produit ou service existant, mais aussi sur la création d’un concept, d’une application, d’un site internet…
Le Design sprint à PORT RAMBAUD
A PORT RAMBAUD, nous organisons votre atelier de design sprint dans nos locaux. Durant toute la semaine, nous pouvons mettre à disposition un espace de travail à PORT RAMBAUD.
Sortir de son environnement habituel, c’est ouvrir la porte sur la nouveauté et l’émergence de nouvelles idées, favoriser le brainstorming de collaborateurs concernés par un projet commun, et créer un véritable esprit d’équipe. L’atelier se tiendra dans un endroit à la fois calme, à l’abri des bruits de la ville, convivial et inspirant, où la nature participera à la sérénité nécessaire à la prise de décisions.
Sources :
THIGA – Le design sprint, ou comment passer de l’idée aux utilisateurs en 5 jours
Optimiz.me – Design Sprint : Présentation de l’équipe
Danser sur la toile – Comment faire un Design Sprint | Tester votre projet en seulement 5 jours
PORT RAMBAUD vous accueille pour vos événements d’entreprise, soirées, conférences, réunions, séminaires… Notre équipe dédiée s’assurera de la réussite de votre événement.